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des établissements accueillant des stagiaires
sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
stagiaires porteurs d'un handicap
en formation au GRETA.
des handicaps sont invisibles,
rendons visibles les compétences !
Pouvez-vous présenter votre parcours ?
Je travaillais comme magasinier gestionnaire de stock, beaucoup en intérim. Il y a cinq ans, j’ai fait une dépression et développé une agoraphobie*. Cela se traduit notamment par des crises de panique.
En 2016, j’ai intégré les Ateliers du Cœur. Ça m’a remis debout, ça m’a servi de tremplin. J’y ai défini mon projet professionnel : devenir usineur. Ils m’ont orienté vers le Greta, qui propose une formation dans ce domaine. L’emploi est un moteur pour me lever.
Usinage et agoraphobie, est-ce compatible ?
J’ai effectué deux stages en entreprise pour vérifier l’adéquation entre mon projet et la réalité. Mon stage dans une grande entreprise m’a montré que les grosses structures ne me conviennent pas. L’autre stage était dans une entreprise familiale et cela s’est très bien passé.
Quelles sont les qualités à avoir pour être usineur ?
La patience, la rigueur et la méthodologie. Être capable de se repérer dans l’espace et être bon en trigonométrie.
Et la discrétion aussi ! Car nous travaillons pour des entreprises, parfois mondialement connues et sommes soumis au secret sur la propriété industrielle.
Si vous aviez quelque chose à dire à des personnes souffrant d’agoraphobie et souhaitant travailler ?
Il y a plein de solutions pour avancer : les groupes de paroles, être suivi médicalement, par exemple. Pour ma part, j’ai un traitement et suis suivi mensuellement par un psychiatre.
Il est également important d’en parler aux employeurs, aux formateurs et de les rassurer sur la capacité d’autogestion du trouble.
*Agoraphobie : « phobie des espaces libres et des lieux publics » (Robert), qui créé chez le sujet une peur de ce qui lui pourrait arriver en cas de malaise.